La physique de l’amour

Supr’homme vole, il a une ouïe extraordinaire, il voit à travers la matière, il peut soulever un avion, un iceberg, il est autonettoyant et totalement indestructible. Bref, il est doté de tous les pouvoirs que l’on souhaiterait avoir. Son emploi du temps est simple : il s’évertue, du matin au soir, à protéger le monde contre le crime, les accidents, les catastrophes naturelles, en somme contre toutes les calamités imaginables et inimaginables. Quand il rencontre Mary, la jolie physicienne, il ne comprend pas qu’elle ait envie de passer plus de temps avec lui, ne se contentant pas des deux ou trois heures qu’il lui accorde à chacune de ses visites. C’est qu’il a du travail ! Le jour où Mary décide de mettre un terme à une relation qu’elle juge, de toute façon, inexistante, Supr’homme continuera-t-il à se croire indispensable, attrapant un suicidaire en pleine chute ici, éteignant un puits de pétrole qui flambe là-bas, balançant une centrale nucléaire défectueuse dans une autre galaxie, arrêtant des bûcherons illégaux dans la forêt amazonienne, démêlant le fil des écouteurs d’un adolescent anxieux ? Ou choisira-t-il de se poser pour la reconquérir et savourer leur amour ?